La Guerre Noire

Admin Sociopathe Messages : 1803

* Aujourd'hui on aurait vu passer dans l'épaisse nuit le Maître Mage Grimdall avec un apprenti mage, un elfe encapuchonné et une femme rousse en armure rouge...

Les quatre se seraient rendu au Conseil Militaire, bientôt rejoint par le Général lui même !

Finalement, l'homme serait ressortit presque aussi vite du Conseil, le visage rouge de colère et la tempe tremblante de rage il aurait foncé droit au Quartier de la Porte Dorée pour s'expliquer avec le Capitaine des lieux...
La situation inquiète la population qui ne semble plus savoir quoi penser de l'armée et de ce qu'elle cache réellement.

La tour des Arcanes ne serait pas en reste, les Maîtres Mages auraient mit les boucher doubles dans l'élaboration de parchemin et de sort pour permettre à la défense de la cité.

Par tout les dieux... Mais que se passe t'il ? *

Admin Sociopathe Messages : 1803

* Tôt dans la matinée des soldats accompagnés de notables auraient fait le tour de toutes les fermes des environs, notant et répertoriant les denrées alimentaires ainsi que le bétail disponible.

Certains paysans ne seraient pas dupes et se prépareraient déjà à voir une grande partie de leur récolte réquisitionnée pour l'armée de la cité.

La marine aussi se serait mise au pain sec et à l'eau... Visiblement les restrictions budgétaires pleuvent alors que la Capitale sans tête commence à inquiéter ses voisins qui loin d'être ignorants ont finit par eux aussi entendre la rumeur d'une guerre en approche.

Il se laisserait aussi entendre que plusieurs familles de bûcherons seraient parties vers la forêt de Léthyr et dans les campagnes environnantes...

C'est définitivement sûr, la guerre se prépare et elle va coûter cher à toute la région... *

Admin Sociopathe Messages : 1803

* L’abattage massif d'arbres aurait bien avancé dans la campagne, déjà la construction de nombreuses balistes et engins de sièges serait en route, une grande partie de la campagne autour de Telflamme est sous bonne garde.

Les ingénieurs pouvant travailler en toute tranquillité... Même si dernièrement, en plus des attaques des gobelins, les rôdeurs de Léthyr auraient visiblement arrêté de retenir les loups loin des routes, ces derniers s'en prenant aux bétails des fermes et aux voyageurs isolés dans la campagne...

L'armée n'aurait gère réagi à la nouvelle, s’efforçant simplement de repousser les bêtes aux mieux, même si pour beaucoup ça ne présage rien de bon ... *

Empereur Mégalo Messages : 2179

Depuis plusieurs semaines, le clergé de Chauntéa s'affaire pour préserver ce qui peut l'être, et préparer ses ouailles au pire. La rouquine à monosourcil n'est pas en reste : conduisant les prières des l'aube, certains l'ont vue partir à la lisière des bois, avec des besaces remplies de glands et autres fruits et graines arboricoles. Elle revenait, souvent blessée et tachée de sang, parfois allant directement à l'herboristerie du quartier Ouest. Des journées longues et éprouvantes, des nuits courtes et agitées... Sans doute est-ce là ce qui expliquait ses traits tirés et son humeur maussade, parfois massacrante.
Depuis deux jours toutefois, elle a toujours l'air aussi fatiguée mais est moins hargneuse. Ses prières et offices parlent toujours de renaissance, mais le ton quelque peu fataliste est remplacé par un souffle d'espoir. Sur son rare temps libre, on peut désormais la voir aller au quartier Est, parler aux miséreux et aux nécessiteux. Ceux qui écoutent peuvent l'entendre parler de nouvelle vie à venir ici-bas, par-delà l'épreuve de la guerre et du feu.
Et toujours, dans le dernier quart de la nuit, elle s'isole au pied d'un grand arbre, fourbissant ses armes, puis priant avant de s'endormir entre ses racines.

[HRP : Je pense que c'est ici qu'il convient de poster la préparation de nos PJs. Si je me trompe, m'indiquer où je dois copier-coller ce message avant suppression. Merci. Smile

]

[HRP Elfrid : Oui ici c'est bon, demain je ferais un long texte pour tout vous expliquer en détail et que vos personnages puissent réagir en conséquence, mais me dire ce qu'ils font avant c'est bien aussi Very Happy

]

Admin Sociopathe Messages : 1803

Enfin il était venu le temps...

Dans la campagne de Telflamme, on admire encore ce matin le levé du Soleil, sûrement le dernier qu'il verra, pensa un des laboureurs déjà au travail.
Les rayons de l'astre de Lathandre réchauffe sa peau déjà sombre, dans son champ le vent des plaintes fait danser les blés dorés comme il est agréable de ce les imaginer.

Mais qu'elle est belle cette campagne ! Pour une fois que son regard vieillit par les années s'y attarde. C'est ici qu'il a grandit, lui et sa famille, dans sa ferme ses trois filles sont nées tout comme lui. L'homme repense aux années, à la peste qui lui à coûter deux de ses enfants, mais la nature n'attend pas, elle avance comme le temps.

Il pense un peu aux paroles de la nouvelle représentante de sa Déesse...

Mais Aujourd'hui, le temps à changé, l'air devient plus suffoquant, où est-ce la peur qui le gagne doucement ? Chaque brindille qui craque le fait sursauter, les patrouilles des soldats dont le pavois de gueule rugie encore d'un royaume sans tête ne le rassure plus assez.

Il en avait entendu des légendes, des histoires et des mythes, sur ses créatures sombres, cousins des elfes, mais si différent d'eux... La peur est encore plus difficilement soutenable, quand on sait, qu'en face, c'est une chose qu'on croyait chimère qu'on affronte.

Doucement le décor change autour de sa modeste ferme, les arbres tombent et les chevaux de traits traînent avec courage les rondins vers des chantiers de construction. Il voit s'ériger les engins de guerre. Un homme en arme lui explique autour d'un choppe de cervoise ; scorpion, margonneau, trébuchet, cheval de frise et piquet d'un mètre pour enfoncer les chaires des ennemis en charge.
Tant de choses le dépasse déjà, bientôt l'armée prend ses terres, c'est ici qu'aura lieu la guerre, le terrain est dégagé et l'espace permet une bonne vision d'ensemble.
Un gradé le dédommage grassement pour ses terres qui seront prochainement baignées du sang de ses soldats.

Que devenir à présent ? Il regagne les remparts rassurant avec son épouse et son unique enfant, en souvenir, il a un vieux coq sous le bras, souvenir d'une vie passée qui va définitivement changer. Le fermier observe, impuissant et résigné les préparations de la Porte Dorée, les égouts sont scellés, lentement il passe devant un sergent qui donne les dernières consignent à ses hommes...

Tous les jours ils voient les soldats qui s'entraînent, qui se prépare, les riches qui s'isolent et les bateaux qui quittent le port pour des terres plus sûres, le Conservatoire se vide parait-il. Les marchands vendent à perte pour quitter au plus vite la Capitale, les mercenaires expérimentés s'arrache à prix d'or, la ville est toujours une fourmilière, mais celle-ci tremble de peur à chaque instant.
On rapporte des rumeurs, les drows sont déjà en chemin, les fermes reculés brûles et la nuit tombée, on peut presque déjà entendre le pas lourd de leur armée.

Quelques jours avant la guerre...

La Campagne est vidée de ses habitants, des hauts gradés ont pris possession du champ de bataille. La Triade n'est pas en reste, les soigneurs d'Ilmater érigent des tentes de soin par dizaines, ils sont ordonnés, rigoureux, mais leur maigre richesse limite le matériel. Alors d'autres puissances s'élèvent, des chevaliers de Waukeen protège le quartier Noble ou plus personne ne peut aller, le prêtre de Tymora prie nuit et jour pour que la Dame Chance les gardes en sa bonne grâce.
Même les hommes du Tyran son présent, marchant dans les rangs parfaitement aligner des tentes des soldats, ils donnent la messe, distribue des conseils pour bien faire couler le sang de l'ennemi et prêche la voie de Baine sans gêne.

Le Lord commander à préparer ses troupes, les hommes sont prêtent, le pense t-il, la guerre ne peut être un échec, il défend trop de choses...
Les commandants usent de leur savoir et de leur voix, ils clament aussi le courage et la nécessité de défendre Telflamme, cette cité Marchande, leur cité Marchande, leur maison !

Le jour se couche doucement, sous un ciel sombre et nuageux, comme si ça ne suffisait pas, la pluie s'invite sur le champ de Bataille... Les premiers rangs des drows arrivent enfin. Chevauchant des araignées géantes, les sorcières ouvrent le feu sans pitié, sans attendre et sans rien demander, les soldats dans leur armure sombre charge l'armée adverse... Les premiers coups d'épées pleuvent et bientôt les premiers morts...

Cette nuit, la guerre commence...

[ HRP: A vos textes pour me décrire les actions de votre personnage avant qu'il n'aille sur le champ de bataille, vous avez jusqu'à demain 18 heure. ]

Psychopathe de la plume Messages : 735

11 Tarsakh 1375

La journée s’achevait. L’air salin était empli de voix de marins qui haranguaient, fredonnaient, vociféraient ou discutaient simplement. Hilizil aimait ces gens, bien qu’ils soient souvent à dix mille lieues d’elle sur bien des points. Elle les comprenait et leur pardonnait infiniment plus qu’aux autres, à cause de la rudesse de leur existence qui, selon elle, excusait certains excès. Pas tous, mais certains.

Elle regardait les bateaux. Certains se tenaient prêts à l’évacuation des huiles. Elle avait fait le tour et usé de tout le peu d’influence qu’elle avait pour que quelques places soient laissées aux gens du commun. Mais même si tous les capitaines acceptaient de prendre en urgence des civils à leur bord, ça ne suffirait pas.

Malgré tout, cela serait mieux que rien. Son regard se posa sur une des plaques d’égout scellées. Résisteraient-elles à une attaque drow ? Sans être une experte en tactique militaire, la jeune elfe savait que le port était un point stratégique, car il permettait la fuite vers la mer. Or, les drows avaient tout intérêt à ce que les gens ne parviennent pas à fuir. La guerre coutait cher, et un vivier d’esclaves à exploiter pouvait leur permettre de se rembourser.

Quoiqu’il arrive, le port ne devrait pas tomber. La jeune elfe ferma les yeux, puis les rouvrit. Sa place serait probablement là, parmi les gens de mer. Elle était censée les aider. Elle rentra à la Cale Sèche avec un nœud dans le ventre et se prépara avec les mêmes gestes devenus quasi automatiques. Quand elle grimpa sur la scène, sa résolution fut sur le point de flancher. Ce n’étaient que des civils. « Moi aussi. Pourtant je vais me battre. » Pensa t’elle. « Ils ont le droit, eux aussi. »

Elle mit dans sa voix toute la force possible.

« Gens de Telflamme ! »

Elle était toujours l’objet d’une certaine attention en montant sur scène, mais là, même les joueurs dans les alcôves levèrent les yeux vers elle.

Citation :: « Gens de Telflamme, j’ai peur.

J’ai peur parce que je suis comme vous faite de chair et de sang et que l’approche de la guerre nous place face à nous même. J’ai peur mais je ne quitterai pas cette cité. J’ai le droit d’être ici et aucun drow ne m’en délogera.

Gens de Telflamme, j’ai confiance en l’armée et sa volonté de vaincre la menace. J’ai confiance en la main protectrice des dieux. Mais je crois aussi au vieux proverbe : « Aide-toi et les dieux t’aideront ». La question n’est donc pas « Est-ce que l’armée saura nous protéger ? » mais « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour l’y aider ? »

Nous sommes ici sur l’un des lieux les plus importants de cette cité. Son cœur. Je ne pense pas que l’Ennemi arrivera jusqu’ici. Mais soyons certain d’une chose : s’il y arrive, il ne faut à aucun prix qu’il parvienne à le prendre.

Il ne s’agit pas d’être défaitiste en envisagent le pire. Envisager le pire, c’est s’y préparer, et s’y préparer, c’est le premier pas pour le surmonter. Être prêt même à l’improbable, c’est éviter que l’improbable nous vainque, c’est la condition première à la victoire.

Vous êtes le sang de ces quais. Vous êtes sa force vive. J’ai vu la colère du peuple de Telflamme et je sais qu’elle est comme les grands rouleaux ondins des tempêtes du printemps : elle renverse tout. Il n’est rien de plus dangereux qu’un peuple qui protège son droit à l’existence.

Gens de Telflamme, gens du port, Je vous aime infiniment. Faites-moi la grâce immense de créer les conditions de la victoire. De votre victoire.

Gens de Telflamme, les querelles de temps de paix doivent être mises de côté. Que vous serviez Valkur ou Umberlie, Tyr ou Baine, car nous sommes tous dans la même fichue galère. Qu’importe ce que vous a fait votre voisin. Vous attendrez la victoire finale pour régler les comptes. Car je vous le dis : dans cette guerre, les solitaires mourront quand les solidaires survivront. Nous nous devons d’être une déferlante massive et compacte sur les têtes ennemies.

S’il y a des pêcheurs, qu’ils commencent à broyer la farine de poisson et à faire sécher la morue : nous ne savons pas combien de temps la guerre durera. Faites des provisions. S’il y a parmi vous des gens qui hésitent encore à aller se joindre à l’armée et se mettre sous les ordres de quelque officier, qu’ils n’hésitent plus. Si d’autres veulent rester vigilants et garder le port, au cas où nous devions faire face au pire, qu’ils se préparent et commencent à regarder ou dresser des barricades et ou se placer en sentinelles. Qu’ils aident autant que possible nos soldats. »

Puis elle se mit à chanter, de sa voix forte et claire

« J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins, d'ouvriers, de paysans .
Où allez-vous camarades avec vos arcs, vos épées ?
Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée !

La voilà la Blanche Hermine ! Vive la mouette et l'ajonc !
La voilà la Blanche Hermine ! Vive fougères et Cresson…. »

Dans les jours qui suivent, l'elfe s'attèle à se mettre d'accord avec quelques dockers des quais : en cas de soucis au port, elle sera avertie...

Comte des Verbes Messages : 414

Le gnome Silas avait suivi quelques soldats de l'armée et deja il préparait les explosifs qu'il avait préparé pendant le temps qu'il avait eu: mine personnelle, explosif à grande puissance déporté, feux gregeois...

Il gérait l'installation aussi de gros engins étranges: des miroirs montés sur une tête gyroscopique avec d'étrange mécanismes...

Il avait prévu aussi son lot de piège à foudre, prets à être posés.

Il ferait parti de ceux qui ne seront pas vraiment sur le champs de bataille, mais qui ont préparé le terrain, un terrain capable de retourner la situation si les hauts gradés de l'Armée le commandent ...

A présent, le gnome tout de bleu vêtu passait dans les rangs des soldats... c'est sa première guerre, mais il est jeune et il sait qu'il ne veut pas mourir ici et encore moins maintenant.

Il se rassemble avec les autres membres de la Tour de magie afin de prévoir les sorts necessaire pour les batailles à venir: il faut s'organiser afin de mettre à profit tout le savoir des arcanistes et montrer que la Tour possède des soldats elle aussi, ne maniant pas l'épée ou l'arc mais des sorts qui peuvent être décisif dans les affrontements.
Il cherche à trouver des gradés et de voir comment sera organisé la défense pour déployer ses collègues et lui même dans la meilleur efficacité.

Empereur Mégalo Messages : 2179

Elle s'était réveillée peu avant l'aube, entre les racines de l'arbre auprès duquel elle avait médité et prié avant de s'endormir. Les premiers rayons du soleil allaient percer quand une odeur de cendres portée par le vent effleura ses narines. La guerre n'approchait plus ; elle était là.

Nul besoin de se préparer lorsqu'on dort en armes. Elle partit faire le tour des maisonnées : toutes étaient vides, Chauntéa soit louée. Au moins avaient-ils eu le temps, et le bon sens, d'aller chercher refuge dans Telflamme. La chapelle en construction... Vide aussi. Ses deux collègues avaient dû accompagner les dernières familles.

Elle se dit qu'elle pourrait aller repérer les positions ennemies, mais se rendit bien vite compte de la futilité de la chose. Les Drows passaient pour des créatures discrètes, et pourtant, ils contredisaient là leur réputation, grâce à une véritable démonstration de force. Serrant son médaillon de bois peint pour se redonner courage, elle repartit vers ses propres lignes, cherchant un endroit propice et peu exposé d'où décocher ses flèches. Rien en vue. Il lui faudrait se battre à découvert.

Elle regarda les forces armées réunies pour la défense de Telflamme : l'armée régulière, les suivants de Baine... Bien qu'elle espérait que le sort des armes fût favorable à leur camp, elle adressa une prière afin que les dieux protégeassent les premiers et offrent une mort honorable aux seconds. Son regard se porta plus loin, tombant sur l'étendard de Tyr. Quelque part là-bas, son mari se tenait sans doute prêt et résolu, sur son destrier, jaugeant la masse noire qui s'approchait dans les flammes, les cris et le sang.

Ses pensées se tournèrent finalement vers l'est et le sud, vers le Léthyr. "Puisse Chauntéa obtenir l'aide de Silvanus, et de toute la Maison de la Nature...", murmura-t-elle. La ville et la forêt n'étaient certes pas alliées, mais face à un ennemi commun... Peut-être ce lien qu'elle espérait toujours tisser déroulerait-il en cette occasion son premier fil...

Dans son dos, le soleil se couchait, teintant d'une lueur sanguine les ombres presque fantomatiques des combattants et de leurs armes. La clameur se rapprochait. La fureur du combat et le fracas des armes résonneraient bientôt sur cette terre qui se gorgerait du sang de plusieurs peuples. Déjà les premières silhouettes ennemies sont visibles au loin ; alors qu'elle encoche une flèche, les mots sont désormais vains.

Cette nuit, la guerre commence...

Comte des Verbes Messages : 318

**sur un promontoire, un homme regarde impuissant les préparatifs de la guerre, à ses cotés une sublime panthère**

Je sens la terre trembler sous les pas des armées…

Mais non… elle ne tremble pas de crainte mon amie. Des guerres elle en a vu bien d’autres, des plus terribles… mais surement des plus justifiées aussi.

Tout ça pour un bibelot… oui comme tu dis ma sœur…

A ton avis, quelle civilisation va tomber aujourd’hui ? Celles des civilisés de surface ou des civilisés des profondeurs ?

**la panthère fixe un instant au loin l’avancée des troupes noires**

En effet… ils ne sont pas adaptés à la surface… oui tu as peut être raison. Mais quelle différence vois-tu entre ces deux civilisations ? Toutes deux ont asservi des créatures pour les prendre comme monture… toutes deux usent de magies à outrance… toutes deux forgent le métal impurs… des jumelles qui presque jamais ne devaient se rencontrer...

**la panthère regarde le camp opposé**

Le jour et la nuit… *pense un instant* tu as raison… c’est comme demander la différence entre la lumière et l’ombre. L’un vient et chasse l’autre... une course infinie. Tu crois que voila le sens de leurs existences ?

...

Quel coté on choisit ? Tu me poses une question difficile mon amie… j’y ai pensé très longuement en attendant le jour du choix, je pencherai plutôt pour ceux là *désigne une armée du doigt* ils ont l’air moins destructeurs. Mais je n’en suis pas tellement sur… ton avis ?

**la panthère feule puis s’assoit**

Alors on est d’accord… mais bon… que veux tu qu’on fasse ? Je suis loin de posséder le centième de la force de notre feu maitre…

…

Oui… comme tu dis… la puissance ne sert à rien lorsque l’on a la sagesse… la terre pourra me confier un peu de sa force… qu’est ce que je ferai sans toi ?

**la panthère semble se moquer**

Comment ça je me ferai manger par un ours ? Tu vas voir qui va manger qui !

**Jerel attrape la panthère et tout deux commencent à jouer et à se rouler dans l’herbe avant que le bipède ne se retrouve sur le dos quelques secondes plus tard, vaincu par son amie. Il regarde le ciel assombri**

Tu as raison, l’ours m’aurait mangé… à ce propos… il reste à escorter le soldat… les sages ont du prendre leur décision à présent… la dame chouette nous dira ce qu'il en est.

...

Si ce n’est pas le cas ? Et bien nous suivrons notre propre instinct… tu te souviens ce que disait Maitre Aniril ?

...

Oui… les cercles sont lents… très lents… lorsqu’ils se décident à bouger, rien ne les arrête... mais s’ils ne bougent pas, rien ne saurait les faire se mouvoir et il faut agir soit même. Quoi qu’il en soit, de notre côté… nous bougerons... après tout, nous n’appartenons pas aux cercles.

…

Allons le soldat attend…. Oui je sais tu ne l’aimes pas… comme tout ce qui vient de cette ville… ah oui sauf leurs yaourts... *soupir* Direction le Lethyr... peut être bien pour la dernière fois...

Survivor Messages : 248

Thesk, camp des troupes de Telflamme.
La section de Kvern est arrivé depuis quelques jours, on les aura vu s'entrainer jusqu'à la veille de la bataille, pas trop pour ménager leurs forces, mais assez pour tenter de les préparer le mieux possible.
Travaillant le déploiement en une ligne de boucliers solide, derrière laquelle les soldats armés de trident peuvent piquer sans relâche l'ennemi contenu par les épéistes, il les aura obligé à changer de formation pour adopter une position en carré, ou le cercle, afin qu'ils soient capables de se reformer et de reculer en ordre si la ligne de front cédait, les commandant de la voix, du geste, du cor ou du sifflet.
Il leur aura aussi fait reconnaitre le terrain, afin que dans l'assaut ou la retraite ils soient prêts.
Des combattants aguerris auront pu reconnaitre les techniques traditionnelles de Chessenta, éprouvée depuis des siècles.

Il aura aussi passé du temps à converser avec quelques mages de la Tour qu'il semble connaitre, pour leur demander leur assistance au combat, du moins dans la mesure où le front leur permettra de jeter leurs protections sur lui et ses hommes, se mettant sans doute d'accord avec eux pour renouveler des protections si le combat durait trop.
On l'aurait vu parler particulièrement longuement avec Silas, au sujet d'un enchantement puissant.

On l'aura vu veiller à ce que la matériel de ses soldats soit parfaitement entretenu, vérifiant les sangles et lanières des armures, s'assurant qu'aucune lamelle d'acier n'est disjointe, qu'aucune lame n'est rouillée ou dotée d'une paille dans l'acier qui risquerait de l'amener à se briser.
Mais surtout, il aura insisté sur la nécessité de garder le matériel au sec, afin de combattre dans les meilleures conditions possibles.

Jour de la bataille.
Un sergent, agenouillé, prie longuement Tempus, sa lame au sol en face de lui, il appelle le Marteleur d'Ennemis à veiller sur les braves qui vont se battre...

Plus tard.
Un homme en armure de la garde, casque de sergent sous le bras se tient debout, ses cheveux blonds-roux sont tressés étroitement, chaque tresse tombant sur sa nuque et sa gorge, elle même protégée d'un colletin et d'un gorgerin. Il contemple un instant la fleur d'une rose blanche, dont la beauté semble un peu fânée, puis il la glisse sous son plastron, qu'il sangle plus étroitement.

Le sergent enfile alors son casque, vérifiant une dernière fois la présence de son matériel avec lui, il s'assure que ses potions sont bien là, rangées convenablement dans des pochettes séparées pour éviter de toutes les briser en une même fois, vérifiant que ses lames coulissent aisément hors du fourreau, que son armure est ajustée comme il le faut, puis il se dirige vers les tentes de la section sous son commandement, réveillant les hommes avec plus de douceur qu'il n'en fait montre d'ordinaire, échangeant quelques mots avec la plupart, une tape sur l'épaule, une plaisanterie, un clin d'oeil, on peut remarquer que la plupart des soldats ayant les cheveux assez longs pour ça ont tressés leurs cheveux.

Ensuite, le professionnel endurcit reparait, et sa voix tonne tandis que les soldats s'équipent, mais sous son casque le gradé s'assure que chacun est convenablement protégé, que nul ne commette une erreur de débutant, ou due à la peur, qui le précipitera au sol. Il intervient même pour aider une recrue ou deux et rectifier leurs erreurs, puis sur un ordre de sa part, les soldats se placent en formation et le suivent vers la ligne de front, où ils sont déployés après être passés près des mages ou prêtres qui auront pu les assister magiquement.

Il a veillé à intercaler des vétérans à intervalles réguliers tout au long de sa section de la ligne de défense, afin d'éviter que celle ci ne flanche et ne compromette l'ensemble des forces humaines.

Il se garde une petite réserve de combattants frais, pour renforcer sa section de la ligne si elle faiblissait, ou bien entrainer les blessés à l'écart afin que leurs compagnons ne les piétine pas à mort.

Chaque homme aura eu à boire et à manger avant l'affrontement, de plus, chacun aura de quoi boire sur lui pour pouvoir se désaltérer si les combats offrent le moindre répit.

On l'aura entendu beuglé " Et souvenez vous ! la force de la ligne de bouclier dépend de chacun d'entre vous ! vous vous battez ici pour vos familles, votre ville, mais vos frères d'arme, regardez chaque homme à votre droite, et souvenez vous que son bouclier vous protège ! Regardez chaque homme à votre gauche, et sachez qu'il est de votre devoir de le protéger !"

Enfin, quand le chaos du combat commence, quand il verra les premiers tremblements parmi ses hommes les moins assuré, il adressera un signe de tête aux soldats mis dans la confidence et ils entonneront un chant, en claquant leurs lames sur leurs boucliers.

Citation :: " Nous allons nous rallier autours de l'étendard les gars ! Nous rallier encore une fois !
Poussant le cri de guerre de la liberté !
Nous allons nous rallier depuis la colline ! Nous rallier depuis les plaines !
Poussant le cri de guerre de la liberté !

Telflamme pour toujours les gars ! Hourra les gars ! Hourra !
A bas les traîtres ! Levons nous vers les étoiles !

Nous hurlons l’appel de nos frères partis avant nous !
Poussant le cri de guerre de la liberté !
Et nous compléterons nos rangs avec cinq mille hommes de plus !
Poussant le cri de guerre de la liberté !

Telflamme pour toujours les gars ! Hourra les gars ! Hourra !
A bas les traîtres ! Levons nous vers les étoiles !

Bienvenus parmi nous aux loyaux et aux braves !
Poussant le cri de guerre de la liberté !
Et peut être tomberons nous mais aucun de nous ne périra en esclave !
Poussant le cri de guerre de la liberté !

Telflamme pour toujours les gars ! Hourra les gars ! Hourra !
A bas les traîtres ! Levons nous vers les étoiles !

Alors nous hurlons l’appel de l’Est à l’Ouest
Poussant le cri de guerre de la liberté !
Et nous chasserons l’ennemi cruel de nos terres bien aimées !
Poussant le cri de guerre de la liberté !"

Chevalier au Pancréas Messages : 145

Le nouvel apprenti de la Tour Denerian, bien que fraichement arrivé et ayant curieusement rejoint la guerre qui s'approche, fit le tour de la ville, notant d'après ceux qui l'ont interrogé les "zones critiques d'ouverture de portail magique, parce qu'on aura déjà suffisamment à faire à l'extérieur !"

Il aura passé le reste de son temps à préparer quelques parchemins, histoire d'éviter "une mort horrible et sanglante aux combattants au front", ou au moins réduire le risque.

Prévenant, il a engagé un garde du corps, avec pour justification "Un mage sans protection sur le champ de bataille a autant de chance de préserver sa santé que j'en ai de gagner à pile ou face avec Tymora".

Survivor Messages : 231

Le jour qui lui avait autrefois fait perdre ses moyens était tout proche. Étrangement, il n'angoissait pas. Comme il l'avait dit à Hilizil, il avait l'impression d'un simple retour à la normale après d'agréables vacances.

Elivar avait connu la guerre pendant presque un siècle, sans pouvoir fuir ni même remporter la victoire ou subir la défaite. Une guerre sans fin et parfois sans sens.

Celle qui approchait avait un sens et elle prendrait fin aussi sûrement que la vie de nombre des combattants. La vie à Telflamme n'avait pas été de tout repos, mais il avait connu l'amitié, l'amour, quelques ennemis aussi.

Après s'être assuré d'avoir tout le matériel nécessaire à sa survie, l'elfe décida de se rendre à la tour des arcanes dans sa tenue d'apprenti, afin de voir comment s'en sortaient ses collègues. Pour la plupart, apprentis comme confirmés, ils n'avaient jamais connu de guerre. Certains avaient hâte d'employer leur nouveau sort sur le champ de bataille, d'autres angoissaient de ne pas savoir quoi faire le moment venu.

C'est à ces derniers qu'Elivar décida de parler. Il leur donna des conseils qui leur permettraient, en tout cas il l'espérait, de survivre un peu plus longtemps.

Rapidement plusieurs apprentis se réunirent autour d'Elivar, buvant ses conseils, tirant un certain réconfort de l'assurance du vétéran. Ils avaient entendu dire qu'il avait déjà connu la guerre et, même s'ils ne croyaient pas aux rumeurs sur sa prétendue puissance perdue, ils avaient besoin d'entendre ce qu'il disait.

Petit à petit, il roda son discours, qui devint à peu prêt ce qui suit :

Citation :: Avez-vous déjà vécu cette situation? Une situation où une réaction d'un quart de seconde vous a sauvé d'un destin funeste. Une chute qui aurait pu être mortelle, la dague d'un gobelin qui a frôlé votre visage, un sort incanté au dernier moment.

Sur le champ de bataille, ces instants se succèdent sans discontinuer. Chaque seconde un nouveau danger vous guette.

Mais comment s'en sort on alors? Comment un mage peut il survivre à une bataille d'une intensité telle que les morts se comptent par dizaines à chaque minute, parfois à chaque seconde?

Tout votre entrainement vous a préparé à ça : La concentration.

Restez concentré sur votre objectif, sur ce qui vous entoure. Vous devez être imperturbable. La moindre perte d'attention peut signifier votre mort ou celle de vos alliés.

Restez à l'affût des embuscades et des prises à revers, les soldats au front auront du mal à les prévoir et personne ne sera là pour vous défendre contre un ennemi que personne n'a vu.

Surtout, restez groupés, vos chances de survies dépendent de ceux qui seront à vos côtés.

D'autres conseils suivirent, à mesure que l'elfe de la lune se remémorait ses batailles les plus intenses.

Vient alors le moment de se rendre au front.

Il avait eu une vie longue et bien remplie. Même s'il comptait tout faire pour survivre, il ne le ferait pas au prix de ses principes. Il était prêt, potions et sorts préparés spécialement pour l'occasion.

Tout son or était passé dans ce matériel, auquel il avait ajouté une cape anti feu, persuadé que la boule de feu serait au menu tôt ou tard.

Après une dernière méditation, il rejoignit ses collègues.

Chevalier au Pancréas Messages : 92

Une nouvelle aube se lève, révélant la marée monstrueuse devant les murailles hérissées de la cité. Les premiers rayons caressent le visage de la prêtresse rousse au teint pâle. Elle s'est difficilement remise des derniers événements... un comas trop profond, un départ trop dévastateur, un combat trop fatidique. Loin de chercher à y laisser sa vie, comme dans un premier réflexe, elle serait là pour redonner vie, parce qu'elle s'y était engagée. Emera serait en action, comme les autres.

Après avoir pu remettre son armure, avoir repris quelques exercices pour réveiller ses muscles encore affaiblis, elle s'est présentée au Quartier Est pour offrir ses services aux prêtres soigneurs regroupés sous l'égide du Marteau Vengeur. La tâche serait rude... Mais le combat se gagne aussi sur les lignes arrières, quand on redonne l'espoir de survivre.

Survivor Messages : 229

Bellinda était allée voir Sigurdur pour lui dire qu'elle souhaitait apporter son aide, elle attendait avec impatience des nouvelles. Peut être serait-elle affectée au quartier des soigneurs. Elle avait mit le peu de richesses qu'elle avait accumulé dans une cachette, avec ses loumoutins et ses habits de haute couture. Elle s'était déjà faite avoir une fois avec le dracosire, on ne lui referait pas deux fois le coup...Elle avait nettoyé minutieusement l'accueil du casino, tout était en ordre quand elle avait verrouillé la grande porte.
Puis elle avait prit un repas raffiné à la halte, une tartelette avec les premières fraises, un bain interminable avec ses huiles les plus précieuses, son corps était parfaitement épilé et parfumé. Ses long cheveux tressés. Elle pria longuement devant le miroir. Et elle eu une pensée pour ses amis qu'elle ne verrait peut être plus jamais.
Oui ce matin là Bellinda avait revêtu ses peintures de guerre, du rouge vermeille sur ses lèvres, et au bout de ses doigts, du noir intense sur ses yeux clairs. Provocante dans son armure rose et rouge. La bouche pulpeuse de la Déesse sur son plastron comme pour défier la laideur et la misère qui seraient bientôt tout autour d'elle.
Oui il y avait une guerre et non elle ne fuirait pas.
Peut être irait-elle rejoindre le bassin de la Déesse, mais elle le ferait avec classe. Elle glissa une rose rouge dans ses cheveux et quitta la halte à la nuit tombée.

Chevalier au Pancréas Messages : 97

*une nouvelle aube ce léve, Ander sera partie au quartier noble au matin, revenue le midi a la tour, et suivre les cours ou travailler a la bibliothèque, la guerre n’empêcherais pas les études, attendant comme chaque jour ses ordres*

Comte des Verbes Messages : 379

Cassandre se relève après un instant de recueillement à la fin de sa prière, lissant sa robe d'un geste machinal. Elle regarde autour d'elle les novices s'affairant dans un silence tendu. Le cimetière a été préparé également pour la guerre, et ses nombreuses victimes à venir. Tout est fin prêt, et chaque membre de l'Eglise du Seigneur des Morts, qu'il soit novice ou prêtre, achève son paquetage pour le champ de bataille. Seul demeurerait un prêtre, pour garder les lieux.

Elle se dirige vers son baluchon, posé là la veille à côté d'une couchette simple. Cassandre l'empoigne, et se dirige vers la sortie du temple, là ou un groupe de novice attends avant de pouvoir partir. Elle se joint à eux, muette.

Dans leur regard, elle sait ce qu'il y a. C'est le reflet de ses propres émotions : angoisse, résolution, colère, peur...

Le groupe se met en marche, sortant dans la nuit fraiche.

C'est son devoir d'être présente sur un champ de bataille.
Elle ne fuira pas.

Admin Sociopathe Messages : 474

Mordred, nouvellement élevé prêtre de Baine est debout devant l’autel, entouré de ses hommes. A ses côtés, le Prêtre Zéphos semble particulièrement fier du développement du culte et de son allure présente. Tous les regards sont portés sur eux. Ces hommes dégagent un magnétisme hors du commun, c’est alors que Mordred prit la parole...

Citation :: Soldats, le temps est venu pour chacun de montrer sa valeur. En tant que soldats de notre Seigneur Noir, je sais que vous combattrez avec fierté. Telflamme est primordiale pour le culte dans les temps à venir. Combattons pour que l'ennemi soit arrêté ici. Aucun de vous ne doit mourir avant d'avoir tué au moins dix ennemis au nom du Tyran ! Quoi qu'il arrive, je marcherai devant vous. Que l’ennemi tombe devant nous et qu’ils implorent, nous n’aurons pas de pitié pour les vaincus !

Des acclamations résonnèrent dans le temple, les hommes le menton haut et fier de leur nouveau prêtre le saluèrent avec respect. Quelques instants plus tard c’est Zéphos qui enchaina.

Citation :: C'est ici que nous les arrêterons ! C'est ici que nous combattrons ! C'est ici qu'ils mourront ! Rappelez-vous ce jour, soldats, car il vous appartient à jamais... Pas de retraite. Pas de capitulation. C'est la loi de notre Seigneur Noir. Et pour l’honorer, nous resterons debout, nous combattrons et nous mourrons jusqu’à notre dernier souffle! Une nouvelle ère à Telflamme va commencer, une ère de terreur. Et tous sauront que nous, représentant de notre Sainte cruauté ont donné jusqu'à leur dernier souffle pour complaire au Fléau ! Homme du Tyran ! Préparez votre déjeuner et mangez bien... Car ce soir nous dînons aux enfers !

Une autre salve d’acclamation se fit entendre dans le Temple, les hommes étaient en exaltation devant les deux prêtres. C’est alors qu’ils entonnèrent tous ensemble;

Citation :: Ne servez nul autre que Baine. Craignez-le toujours et assurez-vous que les autres le craignent encore plus. La Main Noire parvient toujours à frapper ceux qui cherchent à s'opposer à elle. Défiez Baine et vous trouverez la mort - ou par la mort prouvez votre loyauté, car c'est parfois ce qu'il peut exiger de vous. Soumettez-vous aux ordres que Baine transmet par l'intermédiaire de son clergé. Ce n'est que par l'obéissance aveugle que vous pourrez accéder à la véritable puissance. Répandez la sombre terreur de Baine. Ceux qui ne le vénèrent pas sont condamnes à voir leur échapper la véritable puissance. Ceux qui osent s'opposer à la Main noire sont condamnés à mourir précocement et plus douloureusement que les imbéciles qui vénèrent les autres dieux.

Une fois les troupes exaltées à l’idée d’aller prouver ce qu’ils valaient à leur dieu sur le champ de bataille, ils sortirent tous ensemble du Temple pour aller se positionner à un endroit stratégique dans la ville. Proclamant à qui voulait bien l’entendre que c’est avec Baine et seulement lui que la victoire serait possible, que les hommes devaient se battre en son nom s’ils espéraient pouvoir. Ils incitaient ainsi la population à agir au nom de Baine lors du conflit à venir et leur démontraient qu’ils étaient là pour les défendre.

….

Lorsque l’ennemi sera finalement là, Mordred s’adressera à ses hommes mais également aux gens autour.

….

Citation :: Je ne sais pas quoi vous dire en fait. Trois minutes avant le plus grand combat de nos carrières. Tout se joue aujourd'hui ! Soit nous vainquons l’ennemi, soit nous nous écroulons, pouce après pouce, quartier après quartier, jusqu'à la fin... Nous sommes en enfer messieurs. Croyez-moi. Nous pouvons y rester, nous faire massacrer... Ou nous pouvons nous battre et anéantir l’ennemi ! Nous pouvons vaincre ces êtres d’un autre monde. Je ne peux pas le faire à votre place. Je vais vous dire : dans tout combat, c'est celui qui est prêt à mourir qui gagnera. Et si j'ai encore un peu de vie, c'est que je veux encore lutter et mourir pour la victoire ! Parce que vivre, c'est ça ! C’est vaincre l’ennemi d’en face ! Je ne peux pas vous y forcer ! Regardez ce type à côté de vous ! Regardez-le dans les yeux ! Vous verrez un type qui foncera avec vous. Vous verrez un type qui se sacrifiera pour la victoire parce qu'il sait que le moment venu, vous en ferez autant pour lui...Eh bien, qu'allez-vous faire ?

Et ils répondirent tous en chœur : NOUS VAINCRONS !

Mordred brandit son arme au-dessus de lui, criant avec ces hommes : NOUS VAINCRONS AU NOM DE LA MAIN NOIR ! AU NOM DU FLÉAU ! AU NOM DU SEIGNEUR NOIR NOUS ÉCRASERONS CES PETITS ÊTRES VENU SE FROTTER À NOUS ! VENEZ AVEC MOI ET INSPIRER LA TERREUR DANS LE COEUR DE NOS ENNEMIS !

Psychopathe de la plume Messages : 735

La belle Hilizil Oon'is est finalement rentrée à la cale sèche, au grand soulagement de ses admirateurs, dans les odeurs de sang et de fumée propres aux champs de bataille. Sa tenue de combat, cramée par endroit, maculée de boue et de matières indéfinies, n'a plus rien de blanche et est bonne à jeter.

Le visage grave, elle est directement allé voir Jo à qui elle a appris la mauvaise nouvelle de la trahison de William, avant qu'il ne l'apprenne par la rumeur publique...

Admin Sociopathe Messages : 1803

L'aube était enfin là, dans les arbres ont pouvait déjà entendre les premiers chants matinales des rouges gorges et des merles, après tout, c'est le printemps bientôt. Sur les chênes survivant on voyaient encore les dernières gouttes de pluies rester là, au creux d'une feuille, brillant avec les premières lueurs du l'astre solaire.

Sur le champ de bataille, on s’affairent encore, ils y tant à faire. Les corps s'emplit par centaines, les Ilmaterie n'ont pas arrêter de la nuit, et même à l'aube, ils soignent toujours sans relâche les derniers blessés agonisant dans le sang et la boue.
Les corps sont cassés, épuisés, rapidement on cherche ceux pour qui on ne peut plus rien, on les achève, parce que c'est sûrement mieux ainsi. Les sergents référence les pertes dans leur rang, quand on le peut, on récupère un casque, une épée, un bouclier... Seule compensation qui sera offerte aux familles, avec un peu d'or. Histoire de remercier pour le sacrifice, histoire de donner un prix à une vie, histoire de donner l'illusion qu'ainsi on calme les douleurs d'une épouse ou d'enfants brisés.

La guerre à cette atrocité de l'après, après la peur et l'angoisse, c'est le maigre constat d'une victoire amère pour des milliers de foyer. Le cimetière de Telflamme est prêt, les tombent, creuser par centaines pour ceux qui en avait les moyens, la fosse commune, pour les illustres inconnus. La mort ne délivre jamais de la condition sociale, et surtout pas dans la Capitale ou l'argent est Roi avant les Dieux.

Les visages défigurez des hommes défilent devant les yeux du chef suprême des armées de Telflamme, il observe tout ses soldats, le regard digne et franc. Il ne leur accordera pas la pitié de les traiter en faibles infirmes, à ses yeux, ils valent mieux que cela.
Puis l'homme s'avance, par delà les chevales de frises, il déambule au milieux des corps, observe d'un œil sage son armé valide qui traîne les carcasses démembrer de leurs frères.
Le Lord est amère, son expression ce tord doucement d'une colère silencieuse, il n'a pas le sentiment d'avoir gagné, il n'a pas le sentiment d'avoir bien travailler...
Tant de penser le traverse, la perte de cette force, les risques à venir pour l'économie, la gronde des familles nobles qui trouveront à lui redire. Le poids de ses responsabilités sont tellement plus lourde que celui de ses spallières d'acier.
S'avançant sur le terrain ensanglanté, ou se mêlent boue fraîche et morceaux de chair, l'homme dégaine son hallebarde de foudre, il cherche quelqu'un... Ou quelque chose...

Bientôt, enfin il la retrouve, la tête de cette Reine, cette Matronne dont la chevelure blanche n'est plus que souillure. Doucement il soulève la tête déformée par les premières rigidités cadavérique, son expression forme encore une grimace de méprit... Le grand chef de guerre soupire, quand derrière lui il reconnaît la silhouette familière de l'un de ses commandants, la servante de la Stratège, casque sous le bras, ses long cheveux brun vole au rythme du vent et des étoffes déchiqueter du champ de bataille.

« La Stratège nous à accordée la victoire Commander, Telflamme est sauver.
- Je craint que non Anastasia, je crains bien au contraire que ça ne soit Beshaba qui nous est accorder son regard pour cette victoire malsaine... »

Le Lord n'ignore plus rien de la situation, il sait pour les âmes de ses hommes, et alors que son Commandant préfère garder un instant de silence, il sent son poing serrer la chevelure de l'Ilharess plus que de raison.

Pour l'heure, il était trop tôt, il avait une ville à relever, un héritier à retrouver, et surtout, des plaies béantes à refermer...
Alors l'homme part placer la tête de cette Reine sombre sur un pique, le silence entoure l'acte, puis on confie la pique à un cavalier...
Le Chef de guerre observe encore cette tête, puis toute en s'approchant d'elle une dernière fois, il lui ôte sa tiare qui faisait encore d'elle la Patronne suprême d'un royaume d'Outre-terre.

« Non, tu ne rentreras pas dans Telflamme avec cette couronne, même morte... »

Puis le cavalier part au grand galop vers la Capitale,
il à un peuple à rassurer,
une victoire à annoncer,
mais surtout une grave nouvelle à cacher...

Chevalier au Pancréas Messages : 88

* Alors que les combats cesses et que les fumées s'élèvent, on aura pu voir un faucon aux plumages bleues cendrés survoler le ciel du champ de Bataille. La bête aura observée un moment le sol, avant de finalement descendre en piquet, pour récupérer un morceau des vaincus, un morceau d'étoffe. L'animal sera ensuite repartie en direction de la Capitale vers le Quartier Noble... La-bas, on serait sûrement mit au courant un peu avant les autres que la victoire est pour Telflamme. *

Survivor Messages : 248

Que retenir de cette nuit ?
La pluie peut être, première ennemie à frapper.
Les tentes des hommes ploient sous les trombes d’eau, les gouttes lourdes s’écrasent sur les casques et les armures, inondant les capes, les alourdissant, s’infiltrant entre les plaques, gorgeant d’eau les tuniques gambisonnées…

Une guerre se joue, ignorée des hommes, alors que l’averse drue ajoute à l’obscurité, les flammes des torches, le feu des braseros luttent contre l’eau, son ennemi de toujours…

D’innombrables traits et projectiles fendent les ténèbres, formes indistinctes s’abattant sur des silhouettes qui ne le sont pas moins.
Les machines de siège, dont le prix sera si lourd à porter jouent enfin, leur rôle, prélevant une sanglante moisson dans les rangs drows…
Mais les elfes noirs ont le pas leste, le sol boueux les ralentit à peine, et nuée de noirs prédateurs ils finissent par fondre et s’abattre sur les rangs humains…

Le staccato des hydrométéores noie les voix des hommes sous son chant aqueux, alors qu’une autre guerre, celle-ci connue de tous se déroule, étouffe les ordres des officiers, étouffe les cris des mourants…

Les vagues se heurtent, s’entrechoquent, se mêlent un moment, dans un sanglant ballet aussi vieux que le monde.
Les corps s’effondrent, de part et d’autres et la noire marée reflue un moment…

Camp de Telflamme.
Les stratèges se penchent leurs cartes, une poignée de mages autours d’eux, prêts à assurer leur protection contre toute attaque face à laquelle la chair et l’acier seraient impuissants...
Les gradés hurlent leurs ordres, rassemblant des troupes fraiches
Les soigneurs se préparent à accueillir les premiers blessés…

Le Bainite se tient dans son armure noire, sa voix tonne alors que ses fidèles se rassemblent derrière lui.
Kvern s’avance, quittant sa tente, venant se placer à la tête de la section qu’il a mené ici depuis la Porte Dorée, et il tourne la tête vers Silas, le confirmé de la Tour et ses confrères proches de lui.
« C’est le moment je crois, Mages ».

Le confirmé approche, accompagné de plusieurs étudiants de la tour, et devant ses hommes le Tempusien écarte les bras.
Couche après couche, la magie l’enveloppe, l’entoure, les sorts se superposent en un maillage plus étroit que celui de n’importe quel haubert.
Les épaules du guerrier se redressent, alors qu’une vigueur nouvelle semble s’emparer de lui, il fend l’air de son bouclier, ses muscles gorgées d’une force surnaturelle, des reflets irisés nimbent son armure… Son épée, elle, aux yeux de tout jeteur de sort, est un phare brillant dans les ténèbres, qui sait quelle magie a été mise à l’œuvre ici ?

Mais déjà, déjà une silhouette vêtue des couleurs de la Terre et de la Forêt se faufile entre les hommes, certains reconnaitront la compagne de Lytkine, alors qu’une mèche rousse échappe à son capuchon. Vêtue d’une cape, armée d’un arc, elle se glisse dans la nuit et la boue, prête à mourir, prête à tuer…

Le Bainite s’élance à son tour, le nom de la Main Noire quittant sa gorge, il vient heurter les drows qui approchent alors que la ligne des soldats a vacillé, s’est disloquée sous l’assaut.

Arrive à son tour Kvern, qui traverse le champ de bataille avec la nonchalante arrogance de ceux qui n’ont jamais accepté la défaite comme une option.
Il se glisse au milieu des combats, sa lame trouvant à chaque coup le défaut d’une armure, jetant à bas un premier drow, puis un autre, et un autre encore…

Chaos et mort, la ligne d’infanterie n’est plus qu’une macabre danse, la formation standard, disloquée, est devenue une combinaison d’innombrables poches de violence…
L’une de ses poches explose soudain, dans le sang et les flammes, quelques corps drows, mais des humains plus nombreux encore sont projetés au loin, fumants, et morts pour les plus chanceux…
Les autres ? Les autres hurlent leur douleur en roulant leurs chairs brulées dans la boue gorgée de sang…

Sorcières et prêtresses drows sont entrées en jeu, sacrifiant sans hésiter leurs mâles du moment qu’elles prélèvent un plus lourd tribut aux humains qui ont eu l’audace de les spolier de leur bien.
La voix du bainite couvre un instant l’affrontement, appelant à frapper cette nouvelle menace, mais les hommes titubent, effrayés, quand bien même Mordred, Iris, et d’autres braves se lancent vers les jeteurs de sort adverses.

S’extrayant de la mêlée, l’armure noircie par les flammes Kvern s’élance à son tour, envoyant voler la tête d’une drow alors que le sort qu’elle s’apprêtait à jeter devient un hurlement, il tournoie, décroche la main d’une sorcière d’un ample revers de sa lame, une troisième tombe au sol, agonisante, ses doigts longs et noirs, délicats, se crispant sur l’écarlate de sa jambe sectionnée…
Il tournoie et… le sort le frappe, de plein fouet, la silhouette spectrale d’une araignée l’enveloppe, l’étreint de ses fantomatiques pattes, et le mord.
Le tempusien vacille, manque s’affaisser, alors que la malédiction de la Reine araignée secoue son âme elle-même. La prêtresse drow le fixe, ses yeux écarlates luisant d’une cruelle satisfaction, ces mêmes yeux qui s’écarquillent, puis se voilent, alors que l’épée du soldat comme animée d’une vie propre crève son ventre, tranchant jusqu’à ses vertèbres pour jaillir sous l’averse qui se poursuit, accompagnée d’une myriade de gouttelettes sanglantes…

Péniblement, lentement, le chessentais recule, entreprend de revenir vers la ligne qui s’est reformée, Lytkine court non loin, puis s’effondre, frappée par une lame surgie des ténèbres, maniée par une forme qui s’effondre à son tour. Titubant, le bainite dont l’armure jadis noire est rouge désormais tant de son sang que de celui des autres lève une main, entonne une prière, et Lytkine tousse et crache, roulant sur elle-même avant de se relever alors que la conscience semble lui revenir.

Ensemble, les derniers combattants isolés rejoignent les positions humaines, alors que l’assaut drow s’essouffle enfin dans leur dos.

Ilmateris, bénévoles, même les mages, ils sont tous présents, assistant les guerriers, les soignant, leur apportant des paroles de réconforts alors que certains fixent hébété leurs membres manquant, que d’autres contemplent la mort qui s’approche pour les saisir.

Le Bainite, Iris Lytkine, Kvern eux-mêmes ruissèlent de sang, leur armure et leurs chairs marqués par les affrontements. Mais HilizilOon’is, Bellinda Del Amore, la disciple des vents : Emera, ou encore le gnome Silas, ainsi qu’une jeune inconnue, Cassandre, sont là, s’activant autours d’eux, ôtant les pièces d’armures tordues, bandant les plaies…

Quelques instants de répit arrachés à cette nuit sanglante, et la guerre, exigeante maitresse revient, vociférante et rugissante.
Une nouvelle silhouette se distingue au loin, pleine de majesté et d’autorité, les yeux les plus perçant semblent voir un long manteau ondoyer autour d’elle, alors que la dirigeante des drows se tient derrière ses troupes, les relançant au combat.

Nouvel assaut des drows, nouvelle riposte des humains, les minutes puis les heures passent, l’épuisement se propageant, nouvel adversaire à affronter, plus insidieux encore que les précédents.
Plus insidieux que les loups surgissant des ténèbres, non pas envoyés par les druides, mais invoqués par la magie des drows.
Plus insidieux que les araignées à la mortelle morsure qui se répandent en nuée.
Un druide, un seul druide se trouve là, ayant fait le choix de ne pas condamner les hommes pour les erreurs que leur peur les a poussé à commettre, ayant choisi de se battre contre la volonté de la sombre puissance derrière cette guerre.

Les hommes titubent, se battent et meurent, et avec les heures qui passent, ce sont trois assauts qui ont été repoussés, mais à quel prix ?
Tombée la belle Bellinda aux cheveux de feu, une partie de son visage emportée par une lame…
Tombé le mage Denerian, lui aussi frappé à la tête.
A demi enfoncées, brulées, dévastées les barricades construites en un bois qui aura couté si cher à la cité…
Tombés, près de mille autres braves, mille vies fauchées pour un crime dont elles n’étaient pas responsables.

L’assaut arrêté grâce à un sort, une tempête d’éclair offerte par le Chevaucheur des Vents en réponse à la prière de sa suivante. Arrêté grâce à l’ultime rempart d’acier dressé par des bras épuisés.
Arrêté grâce au rugissement du colosse, Roc Acier, s’élançant la hache haute, frappant et tuant, envoyant voltiger les frêles drows tout autour.

Sa voix tonne, alors que les soldats trouvent la force de reformer leurs rangs, ligne bien frêle désormais, et qu’ils luttent pour leur ville, leur famille, leurs frères d’arme, morts comme vivants.

Nouvelle rémission tandis que les deux rangs éloignés se font face, quelques hommes se tiennent encore en avant, Kvern, Mordred, le druide, et du camp de Telflamme approche de sa démarche souple, son alliance au cou et sa fabuleuse épée en main le Sergent LameFine, que la rumeur prétend immortel tant sont nombreuses les fois où il s’est joué de la mort.

Il échange quelques mots à voix basse avec le Sergent originaire de Chessenta, qui a été jusque-là de tous les combats. Ils conviennent de la nécessité de mettre fin au massacre, de leur devoir de frapper coute que coute l’Ilharessdrow, comme elle est nommée dans sa langue.
Comme le meneur qu’il a toujours été LameFine invite une poignée de braves à le suivre, pour frapper par-delà les lignes ennemies.
Mordred est là, avec l’entêtement propre aux serviteurs du Tyran, debout quand bien d’autres reposeraient dans le dernier sommeil des braves.
Emera s’avance, prête à braver la mort, mais Kvern se retourne, l’arrêtant d’un geste, d’un mot.
Silas et Elivar viennent à leur tour, alors que leur magie est pourtant presque épuisée.
Jerel se tient non loin, l’écorce couvrant ses chairs…
Les mages jettent quelques ultimes sorts sur le Tempusien et l’adepte de Torm, renforçant leurs protections déclinantes, bien que nul encore n’ai pu contrer la malédiction de Lolth.

Puis avant qu’ils ne se soient réellement éloignés, la silhouette de la drow fend les rangs de ses hommes, approchant vers eux avec le calme d’une panthère, le détachement souverain d’un prédateur qui ne se sait nul rival.
Depuis son poing s’agite son fouet serpent, les têtes ondoyant et sifflant, chacune douée d’une vive propre et d’une malignité avec laquelle seule rivalise celle de leur maitresse.

Le temps semble se figer alors que, noire déesse, elle se glisse à travers la boue et le sang, jusqu’à faire face aux quelques combattants qui ont eu l’audace de vouloir la défier.
Son sourire, son regard, tout en elle suinte un charme vénéneux et malfaisant, et sa voix est douce alors qu’elle appelle un compagnon à la rejoindre.
Des regards s’échangent, puis s’écarquillent un instant, alors que LameFine, faisant fi de l’honneur qui l’a guidé toute sa vie durant change de camp, rejoignant sa maitresse et se plaçant à sa droite.

Déjà les mages reculent, conscient de leur impuissance face à la magie dont ils ont bardé LameFine, Mordred, lentement, revient vers la ligne puis le fouet serpent claque, et la tornade de violence se déchaine…

Le druide joint les mains et de sa voix s’élève une prière, les forces de la nature se lient et heurtent Lamefine qui avance malgré tout contre elles sans ciller. Jerel n’a pas le temps de se retourner que la lame de l’humain s’abat, détachant la jambe du serviteur de la forêt qui s’effondre, la blessure telle qu’elle le plonge dans une inconscience bienvenue.

L’Ilharess, son fouet claquant et dansant autour d’elle poursuit son avancée vers les rangs humains abasourdis par la trahison de leur champion…

Champion qui tourne vers eux sa haine meurtrière, et avance pour rejoindre sa maitresse.
C’est compter sans l’enfant des Vieux Empires, qui beugle son défi, en appelant à son seigneur et maitre, Tempus, tandis qu’il se dresse sur la route de son ancien frère d’arme.
Les deux silhouettes se jaugent, prenant un instant leurs marques, chacune consciente d’avoir à faire à un adversaire dangereux. Bien sûr Kvern n’a pas l’expérience de son aîné, mais il connait son devoir, et la fuite n’est pas une option, de plus, qui parmi les soldats épuisés pourra arrêter Lamefine ? Lui qui sut échapper par le passé à la Comtesse et à ses non-morts.
Alors Kvern se tient debout devant lui, tournant lentement à la recherche d’une ouverture.

Eclat flamboyant déchirant les ténèbres.
La lame de William vole vers le tempusien.
Claquement sec de l’acier alors qu’Apantesei s’interpose, bloquant l’attaque.
Choc sourd du soleret de Kvern qui repousse son opposant.
Un pas en arrière pour chacun et leurs lames se remettent à danser, si vite que l’œil peine à les suivre, laissant chacune une trainée de flamme dans son sillage face à laquelle même la pluie ne peut rien.
La lame du renégat fend la jambière du Tempusien qui grogne alors que ses chairs sont cautérisées par le feu… Mais sa volonté ne flanche pas, bien qu’il recule deux fois sous les coups.
Une nouvelle blessure balafre Kvern alors qu’il aperçoit du coin de l’œil l’Ilharess approcher des civilset des soldats épuisés
Sa volonté toute entière se tourne alors vers ce combat, il ne fait plus qu’un avec l’acier qui chante ou murmure, envolé toute peur, toute colère, un moment il est tout entier tourné vers la mort, frôlant la perfection qu’évoquent les maîtres.
Apanteseï fuse en chantant alors qu’elle fend l’air… Lamefine dresse sa fidèle épée pour parer le coup…
Kvern tord le poignet alors qu’il pivote encore des hanches, que son bras s’abaisse... L’épée forgée par les nains esquive la parade, ignore le bouclier dressé à la hâte, fend l’armure, et le torse de William, tranche à travers ses chairs, brisant quelques côtes.
Une écume sanglante souille soudain les lèvres de celui qui était un tormite, mais éprouvé qu’il est par des années consacrés à la guerre, maître d’arme, il reprend l’offensive avec ses ultimes forces…
Quelles promesses lui ont donc été faites pour le retourner ainsi contre les siens ? Les drows lui ont-ils offert de lui rendre la femme qu’il aimait ?
La pensée soudaine fait perdre à Kvern sa concentration… Envolé l’instant de perfection, seuls restent la chance et la détermination, et celles-ci sont mises à rude épreuve alors que le Tempusien recule sur le sol boueux, repoussé par Lamefine qui presse son avantage, puis tentant le tout pour le tout, l’enfant de Cimbar frappe du bouclier. D’un coup violent qui ouvre sa garde, il écarte l’arme de son opposant. Les yeux dans ceux du traitre il frappe, le premier, de haut en bas en un ample coup de taille… Sa lame frappe au creux de l’épaule de l’ancien sergent… S’enfonce dans sa poitrine. Un pas souple de recul, un mouvement du poignet pour dégager sa lame, un signe de tête pour l’ennemi dont les yeux se voilent déjà, et Kvern se détourne…

Il ne verra pas Lamefine enserrer en un ultime geste son alliance, ni les doigts se crisper dans la mort autours de celle-ci.

Kvern est déjà en avant, se jetant sur l’Ilharess, mais celle-ci est vive et les serpents de son fouet mordent aux failles de l’armure, nichant leurs crocs dans les blessures déjà ouvertes du Tempusien qui tressaille et titube, sa voix n’est qu’un grondement alors que le vieux chant rituel retentit.
« Tempus est mon guide ! »
Un claquement du plat de sa lame et il repousse le fouet qui revient vers lui.
« La guerre est ma RAISON ! »
Les flammes qui enveloppent l’épée manquent bruler les yeux de la drow, qui dans sa parade gagne une entaille au bras.
« MON ARMURE EST MA DEMEURE ! »
La prêtresse recule, recule d’autant plus que le bainite a rejoint Kvern, l’assaillant à son tour.
« MON EPEE MA SEULE COMPAGNE ! »
Pendant un instant, la magie de l’elfe noire, son fouet et sa sombre volonté semblent pouvoir tenir face aux assauts combinés, mais avec un rugissement les soldats proches, ces humains insignifiant qu’elles pensaient vaincus fondent sur elle, galvanisés de la voir ainsi tenue en échec par deux mortels…
Un temps elle danse au milieu des lames, son manteau fuligineux riche d’une magie puissante détourne l’essentiel des coups, mais alors que même les mages épuisés se joignent à la curée, elle s’effondre sur un genou, et se volatilise pour reparaitre parmi les siens, vaincue et blessée.

Le silence règne alors sur l’étendue dévastée, où reposent d’innombrables corps…
Alors que même les mourants semblent retenir leur râle, alors que l’aube approche peu à peu, une haute silhouette armurée approche depuis l’arrière des lignes drows, faisant craindre aux humains une nouvelle menace, puis celle-ci, indifférente aux ordres de l’Ilharess blessée, la décapite d’un revers d’une terrible lame, et poursuit sa route vers les hommes.

Tous peuvent alors reconnaitre le symbole du Trident sur son sombre harnois, et la voix caverneuse de l’individu remercie, railleuse, l’offrande et le service rendu à son maitre, tous ou presque reculent devant l’être, à l’exception de la Sirène des Docks, irradiante de blancheur qui rejoint Kvern, debout face à ce qu’ils imaginent être leur mort.

Puis l’être tourne les talons et s’éloigne…
Laissant les humains à ce qu’ils croient encore être leur victoire.

Ce n’est que plus tard, quand en plus de l’ampleur de la dévastation ils découvriront que les âmes des morts ont été volées, arrachées à la place qu’elles avaient gagné, qu’ils comprendront vraiment que la guerre ne fait réellement que commencer, et que l’ennemi est bien plus terrible que tout ce que peut vomir l’Outreterre.